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Bien utiliser l’empathie dans un conflit au travail – 5 conseils

Utiliser l’empathie sans se faire écraser : Dans un conflit au travail, on croit souvent qu’il faut “mettre de l’empathie” comme on mettrait un pansement sur une plaie ouverte, mais mal utilisée, l’empathie peut vous conduire à tout accepter, à vous excuser pour des choses dont vous n’êtes pas responsable ou à vous épuiser à vouloir apaiser tout le monde, bien utiliser l’empathie dans un conflit, c’est comprendre ce que vit l’autre sans confondre ses émotions avec les vôtres, garder un cap clair et s’en servir pour sortir du blocage, pas pour s’y enfermer.

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Comprendre ce qu’est vraiment l’empathie : L’empathie n’est pas dire oui à tout ni se mettre systématiquement à la place de l’autre en oubliant sa propre position, c’est la capacité à reconnaître ce que l’autre ressent, à l’accueillir sans jugement et à tenir compte de cette émotion dans la façon de lui parler, cela ne veut pas dire que vous validez ses accusations ou que vous lui donnez raison sur le fond, cela veut dire que vous voyez la colère, la peur, la déception derrière ses mots, et que vous choisissez de répondre à cette émotion de façon adulte plutôt que de réagir uniquement à l’attaque.

Écouter pour repérer l’émotion avant de répondre sur le fond : Dans un conflit, on a tendance à se précipiter sur les arguments, les faits, les dates et les preuves pour démontrer où se trouve la vérité, l’empathie vous invite au contraire à commencer par entendre l’émotion en jeu en laissant l’autre s’exprimer sans l’interrompre, puis en reformulant ce que vous avez compris, par exemple « si je te suis bien, tu es surtout frustré parce que tu as l’impression de ne pas avoir été consulté », cette reformulation ne signifie pas que vous acceptez tout ce qu’il dit, elle montre que vous avez entendu son ressenti, ce qui réduit souvent d’un cran l’intensité du conflit.

Nommer l’émotion sans cautionner le comportement : Bien utiliser l’empathie dans un conflit, c’est être capable de dire à la fois « je vois que tu es très en colère » et « je ne peux pas accepter que tu me parles sur ce ton », vous reconnaissez l’émotion comme légitime en tant que réaction humaine, tout en rappelant que certaines façons de l’exprimer ne sont pas acceptables dans un cadre professionnel, cette double posture évite deux pièges, celui de la dureté froide qui nie les sentiments de l’autre et celui de la complaisance qui valide tout sous prétexte de “comprendre”.

Garder de l’empathie pour l’autre sans s’oublier soi-même : L’empathie ne doit pas se transformer en sacrifice permanent où vous absorbez la colère ou la tristesse de tout le monde au point de ne plus sentir vos propres limites, dans un conflit, il est essentiel d’être aussi empathique avec vous-même qu’avec l’autre en reconnaissant votre fatigue, votre agacement ou votre besoin de respect et de temps, vous pouvez dire par exemple « j’entends ta frustration, de mon côté je suis très sollicité et j’ai besoin qu’on trouve un mode d’échange plus calme », cette manière d’exprimer vos besoins sans agressivité permet à l’empathie de rester un outil d’équilibre et non une arme contre vous.

Utiliser l’empathie pour chercher une solution plutôt que pour ruminer : Une fois que l’émotion a été reconnue et apaisée, l’empathie devient un levier pour construire une issue au conflit, en partant de ce que l’autre vit, vous pouvez poser des questions orientées solution comme « qu’est-ce qui serait plus acceptable pour toi la prochaine fois » ou « qu’est-ce qui t’aiderait à te sentir respecté dans ce dossier », vous ne promettez pas de tout changer et vous gardez votre rôle et vos contraintes, mais vous montrez que vous prenez en compte ses besoins, ce qui facilite l’émergence d’un compromis concret plutôt qu’un simple déversoir d’émotions.

Une empathie ferme, pas une empathie molle : Bien utiliser l’empathie dans un conflit au travail, ce n’est ni jouer au sauveur ni se blinder émotionnellement pour ne rien ressentir, c’est adopter une empathie ferme qui reconnaît ce que vit l’autre, pose clairement ses propres limites et s’oriente vers la recherche de solutions, en apprenant à écouter l’émotion sans vous y noyer, à la nommer sans cautionner les débordements et à tenir compte des besoins de chacun, vous transformez l’empathie en compétence de gestion de conflit au service de la relation et de l’efficacité, plutôt qu’en faiblesse exploitée par les plus agressifs.

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